08 avr, 2009
Les bonnes et les mauvaises planètes dans l’astrologie
Publié par : Grand Jurozora Dans : Pratique des arts divinatoires
En plus de la signification basique de chacune des 7 planètes visibles de l’astrologie est aussi attachée une sorte de valeur intrinsèque à chaque planète qui les fait passer pour plus ou moins « bénéfiques » ou « maléfiques ».
Le mot « bénéfique » est dérivé du terme grec agathopoios qui signifie littéralement « bien faisant », et le mot « maléfique » est quant à lui issu du terme grec kakopoios dont la signification littérale est « mal faisant ».
L’idée sousjacente aux notions de bien et de mal dans l’astrologie grecque est que les planètes bénéfiques tendent à influencer des évènements constructifs et agréables dans la vie d’une personne ou en général, avec toute la subjectivité que cela implique de qualifier un évènement de bon ou positif. Inversement, les planètes maléfiques sont considérées comme ayant une mauvaise influence et étant à l’origine d’évènement dit « mauvais », par exemple en raison de leur côté destructeur.
Les deux groupes de planètes
On divise traditionnellement les planètes visibles en deux groupes : les bénéfiques et les maléfiques. Le groupe des planètes bénéfiques se compose de celle qu’on appelle « la petite bénéfique », Vénus, et de la « grande bénéfique », Jupiter. Notez que la principale caractéristique de ces deux planètes bénéfiques est qu’elles ont une forte influence sur des évènements constructifs. Par exemple, il est bien connu que la nature de Vénus est d’unifier et de réconcilier, tandis que celle de Jupiter est de conforter et de stabiliser les choses. Concernant les planètes maléfiques, il y a la « petite maléfique » Mars et la « grande maléfique » Saturne. Ces planètes sont habituellement considérées comme ayant une influence destructrice ou bloquante. La nature de Mars est en effet de rompre et dissocier les choses, et celle de Saturne est d’exclure et de rejeter.
Le classement de ces planètes dans le groupe des bonnes ou des mauvaises planètes est essentiellement du à la nature intrinsèque et aux grandes tendances induites par ces planètes. Mais il ne faut pas perdre de vue que cette nature peut être atténuée et même inversée dans certaines circonstances liées par exemples aux configurations astrales, à la position zodiacale, à la position des Maisons et à leurs interactions avec les autres planètes.
Ne sont-elles pas toutes bénéfiques ?
Il est important de considérer que ces notions de bénéfique et maléfique restent très subjectives et dépendent essentiellement du point de vue de l’observateur humain et de la façon dont il vit les évènements induits lorsqu’ils se produisent. La pensée humaine a généralement tendance à voire les choses qui tendent créer ou à rassembler comme étant positives, et celles qui tendent à détruire ou séparer comme étant négatives.
Prenons l’exemple d’un couple qui se forme puis se sépare après quelques années. On peut considérer que la rencontre et l’union se fera sous l’influence de Vénus, que le couple se stabilisera ensuite sous l’influence de Jupiter, et qu’enfin l’influence conjointe de Mars et de Saturne forcera la discorde et finalement la séparation. Comment dire objectivement que la rencontre de ces deux personnes était ou non une chose positive alors que toute rencontre contient potentiellement en germe la rupture à venir ? Si la rupture est effectivement un évènement négatif, d’un point de vue philosophique faut-il faire commencer le point négatif à la rupture, ou bien à la rencontre ?
Quelques nuances
Par ailleurs, un autre point mérité d’être soulevé : il est courant qu’une tendance bénéfique est une contrepartie maléfique ou puisse engendrer des effets de bord négatifs (c’est tout le sens du proverbe : « le bonheur des uns fait le malheur des autres »). La nature expansive de Jupiter peut par exemple conduire à l’abondance dans sa zone d’influence, mais sous certaines conditions elle peut aussi conduire à la sur abondance, voire à l’excès. L’abondance de nourriture peut entrainer de nombreux problèmes liés à l’alimentation. La contre influence de Saturne pourrait alors être ici considérée comme bénéfique, c’est cette influence négative par exemple qui peut empêcher une personne de sombrer dans l’alcool. Il est donc évident que les deux types de planètes sont complémentaires et qu’il est important que leurs influences puissent se combiner pour arriver à l’harmonie.
Le point de vue de Vettius Valens
Vettius Valens développe un concept original dans un de ces ouvrages où il associe les bénéfiques et les maléfiques à certaines couleurs et fait ensuite l’analogie entre le processus de peindre, de mixer les couleurs et celui de combiner l’influence des planètes. Les bénéfiques sont associées aux couleurs claires tandis que les maléfiques sont associées à des couleurs sombres. Dans ce contexte il a fait la constatation suivante :
Les maléfiques semblent avoir une plus grande influence que les bénéfiques. En effet, quand une goutte de ce qui est noire ou sale vient souiller un ensemble clair, il met à mal la beauté de la forme originelle. Inversement, une goutte de clarté dans un ensemble sombre sera à peine visible.
On peut en conclure qu’il est plus difficile pour les choses positives de s’affirmer ou de contrer des aspects négatifs qui sont apparus, tant les choses négatives sont faciles à amplifier voire à exagérer.
Mercure entre deux eaux
Dans l’astrologie grecque, Mercure vacille sans cesse entre deux rôles opposés. On lui prête volontiers une influence positive lorsqu’elle se trouve dans une configuration qui la rapproche des planètes bénéfiques ou au contraire négative lorsqu’elle est trop proche des planètes maléfiques.
Les Lumineuses
Le Soleil et la Lune sont généralement considérées comme bénéfiques par nature. On les considère même parfois comme celles qui dominent toutes les autres planètes et leur imposent les grandes directions. Cependant, il peut arriver qu’elles produisent des effets indésirables. Par exemple, une planète qui est en conjonction de 15° avec le Soleil est dite « sous le rayonnement » et son influence est annihilée. De même la Lune montante est considérée comme plus bénéfique alors que la Lune descendante est plus souvent vue comme maléfique et destructrice. Dorotheus de Sidon disait par exemple que si vous envisagez la construction d’un bâtiment vous devriez faire les travaux pendant la phase ascendane de la Lune, tandis que pour la destruction d’un bâtiment il est préférable d’attendre la phase descendante.
Pour en savoir plus…
Cet article trouve son inspiration dans de vieux ouvrages d’astrologie grecque que je tâcherais d’incorporer à notre sélection de livres dès que possible !